Nos amis les lombrics

Pour commencer, cette image montre ce qu'est devenue la matière apportée aux vers après un bon mois de vie dans la ferme.

Comme vous pouvez le remarquer la paille introduite au départ pour leur confort a complétement disparue.

Devant la bonne adaptation de tout ce petit monde à ce nouveau mode de vie, je me suis dit qu'il était temps mesurer un peu plus rigoureusement l'évolution de mes amis rampants.
Les manches retroussées, je convoque tout le monde à un recensement en règle.

Et je peux vous dire que ça grouille.

Grosso modo, je décompte 250 individus soit une multiplication par 6 en 1 mois !
Et moi qui croyais qu'ils ne faissaient que bouffer.
Pour un poids approximatif de 80g.

Ces petits oeufs sont de bonne augure: la famille s'aggrandira !

Après cette intrusion dans la vie privée et combien active de mes amis, la ferme est remise en ordre, rechargée (voir photo du  début) et prête pour la suite.
Notez la réserve de carton et de coquilles d'oeuf (en poudre, ça permet de stabiliser le pH).
Idée du jour: ajoutez une à deux poignées de sable blanc, ça leur facilite la digestion !

Voilà les petiots.
Ils sont une quarantaine à rejoindre ce nouvel espace.
Là on reconnaît bien les particularites du vers de fumier:
tigré, plus court et avec le bout jaune !

Encore un petit bricolage: le bac de récupération du jus de vers mmh !!!

A travers les trous pratiqués dans le bac d'installation, le jus produit par la décomposition et l'excés d'eau va couler dans le bac inférieur spécialement préparé pour se servir un verre de temps en temps.

Dilué dix fois, ce jus est un engrais liquide de trés bonne qualité !

Premier chargement de nourriture, on ferme et on verra bien plus tard.

Et voilà la ferme dans son ensemble.

Vous l'aurez compris ces premiers messages résument les débuts de la ferme à vers. Nous allons donc faire un saut dans le temps pour voir ce qu'est devenu le bac après 3 semaines environ:

    Pour une ferme à vers expérimentale, il vous faut 3 bacs à poisson que vous pouvez récupérez sur le marché. Exactement comme celui-ci 32 x 43 x 15 (l x L x h):

Faites un beau cadrillage et percer de tous petits trous dans le fond d'un des trois.

Prenez quelques journaux (éviter au maximum les couleurs car les encres contiennent souvent des produits chimiques alors que l'encre noire est le plus souvent d'origine naturelle), des morceaux de cartons ondulés (les vers se cachent dans les tunnels) et faites tremper le tout dans une bassine.

Et tapissez le fond du bac

et mélangez avec de la paille.

Voilà un nid douillé pour accueillir nos petites bêtes.

    Aprés avoir effectué le grand nettoyage, rempotage, taillage de printemps, les plantes allaient pouvoir pousser tranquil et profiter du soleil du balcon.

Mes doigts demandaient cependant un peu de bricolage et encore de l'activité.

    Sous l'effet d'un puissant psychotrope, mes doigts sont devenus longs et mous et se sont mis à tortiller comme des fous. L'appel était là: il fallait que j'élève des lombrics. Les plantes joyeuses se mirent à taper dans leurs feuilles et à tordre leurs branches, euphoriques. La perspective de recevoir un bon engrais biologique les rendaient carrément hystériques. Quant à la poubelle et son ventre gonflée, elle accueillait la nouvelle avec soulagement car les vers allaient se nourrir d'une bonne part de ce qui constitue son gavage quotidien. Celia, ravie de l'enthousiasme provoqué, riait en attendant de voir ce qu'allait donner cette idée farfelue.

C'est donc avec l'accord de tous que mon idée se mit en chemin. Sur internet, elle  trouva rapidement quelques infos. Et le lendemain de cette joyeuse décision, la  rencontre avec Emeric le roi des lombrics au jardin botanique de Bordeaux (je n'invente presque rien), scella les débuts de cette histoire. Et on va voir qu'il y aura beaucoup d'enfants.